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Le rhume
Mon chat a attrapé un rhume

Mon chat a attrapé un rhume

Encore hier soir, c’était une boule d’énergie qui se déchaînait dans votre salon; il en était étourdissant avec ses courses folles et vous avez même dû le gronder lorsqu’il a entrepris d’escalader la moustiquaire de la fenêtre pour tenter de capturer une mouche qui volait au plafond… Pourtant ce matin, c’est un chaton amorphe que vous trouvez à votre réveil. Il refuse de manger, préfère dormir et semble inconfortable. Pire encore, il devient congestionné, peine à respirer et ses yeux sont rouges et gonflés. Vous vous dites qu’à bien à penser, vous aviez remarqué que depuis quelques jours ses yeux étaient plutôt larmoyants et vous vous souvenez l’avoir entendu éternuer deux ou trois fois sur l’heure du repas.

Votre minet a attrapé un vilain rhume !
Pourquoi et comment a-t-il attrapé ça?

Il existe tout un éventail de micro-organismes capables de provoquer un rhume chez un animal, et ceci est valable aussi pour l’humain! La population est le réservoir de centaines de virus et bactéries plus ou moins pathogènes, qui frappent lorsque les conditions leur permettent (stress, fatigue, surpopulation, saison froide, vaccins …) Les chats, comme les humains, possèdent un système immunitaire qui leur permet de se défendre contre les maladies populaires. La plupart du temps, chez un chat adulte, il n’y a pas de complication. Par contre, les chatons sont beaucoup plus vulnérables puisque leur système immunitaire est immature (selon leur âge, leur environnement et leur condition générale). Il y aura complication surtout lorsque le chaton sera confronté à plusieurs agents infectieux en même temps. Imaginez un jeune enfant qui souffre d’une grippe et dont une surinfection bactérienne déclenche une pneumonie. Si par malchance, cet enfant attrape en même temps une gastro-entérite, que diriez-vous? Eh oui, vous diriez probablement : « Pauvre chaton! »

Pour aider votre animal, vous n’avez pas besoin de connaître toutes les possibilités de virus ou de bactéries, puisque cela devient rapidement compliqué et pour les besoins de votre chaton, le traitement restera sensiblement le même. Par contre, l’éleveur se doit de les connaître au moins assez pour savoir lesquels sont susceptibles d’incommoder votre bébé. Votre éleveur en sait plus que vous sur les affections qui peuvent guetter votre chaton; il saura également reconnaître certains symptômes de maladies qu’il sait avoir ou ne pas avoir dans son élevage puisqu’il possède un historique, un protocole et des résultats d’analyses. Il pourra rapidement vous indiquer si l’état de votre chaton requiert les soins d’un vétérinaire.

Votre chaton peut également avoir contracté la maladie dans votre maison, si vous possédez d’autres chats, même si ceux-ci n’ont pas de symptômes. C’est ce qui complique la gestion des maladies en élevage, puisqu’il y aura toujours des porteurs sains de certains agents infectieux, que ce soit chez vous ou chez l’éleveur, qu’ils aient été malades ou non. Quoi qu’il en soit, il est important d’aviser votre éleveur de la condition de votre chaton, afin qu’il continue à accumuler des données pertinentes à son programme d’élevage. Peut-être qu’il vous proposera de réaliser un prélèvement spécifique pour en apprendre un peu plus, ou peut-être qu’il pourra vous indiquer les informations à donner à votre vétérinaire pour procurer rapidement le bon traitement à votre chaton.

À qui la faute?
La faute revient-elle à l’éleveur? Oui, non, peut-être.

Oui, si cet éleveur possède un trop grand nombre d’animaux qui vivent ensemble. Un élevage sain gardera ses chats en petits groupes, pour éviter la propagation. Un éleveur qui continue à produire en situation d’épidémie sans prendre de mesures correctives n’est pas un éleveur de choix.

Oui, si l’élevage abrite des maladies déclarées et que l’éleveur ne tente pas de s’en débarrasser. Il faut souvent des investissements pour garder la santé au sein de la chatterie. Un éleveur qui ne pense qu’à son profit au détriment de la santé ne mérite pas votre confiance. Bien que la plupart des atteintes soient sans risque, il reste que certains virus peuvent revenir plusieurs fois s’en prendre à votre chat au cours de sa vie. Rien de très joyeux, surtout lorsque ça aurait pu être évité.

Non, si les chats de l’élevage ont un bon état de santé général et que les chatons sont protégés le plus possible des contacts à risques avec des chats porteurs, le risque zéro n’existe pas. Des virus et des bactéries, il y en a partout, et ceux-ci sont essentiels à la conservation d’un bon système immunitaire!

Que devez-vous faire?

Au même titre que pour nos enfants humains, nous souhaitons le mieux pour nos bébés chats et lorsque la maladie frappe, nous nous précipitons parfois trop rapidement chez le médecin. Souvent, ce dernier nous dira de retourner à la maison, de laisser le temps à la température de tomber, ou de revenir dans deux jours si ça ne baisse pas. C’est un peu la même chose pour votre chaton puisqu’un simple rhume sans surinfection guérira de lui-même. Cependant, votre vétérinaire pourra vous procurer quelques produits de soutien (gouttes pour les yeux, supplément alimentaire, antibiotique au besoin). Dans les cas plus graves, il pourra procéder à des examens complémentaires pour offrir un traitement plus efficace.

Aussi, lorsque votre chaton est malade, fiez-vous à son état général. Il se nourrit, va à la litière, respire bien et les symptômes n’empirent pas? Vous pouvez attendre quelques jours pour suivre l’évolution. Lui offrir de la nourriture en pâtée peut l’aider à s’alimenter plus facilement, et l’isoler des autres chats de la maison peut être une bonne idée pour réduire son niveau de stress au minimum et lui permettre de se reposer, tout en réduisant les risques de contamination pour les autres. Par contre, vous devez consulter le plus rapidement possible si votre chaton ne se nourrit plus, peine à respirer car il est trop congestionné ou s’il semble râler ou manquer de souffle. Consultez aussi si son état semble stagner plusieurs jours sans montrer de signes d’amélioration.